L’histoire de mon album « À la surface »
Il y a près de 20 ans, à la suite d’une mauvaise tranche de vie, je me lançais dans l’écriture d’un album, très rapidement écrit, très rapidement enregistré et très rapidement pas assumé, il restera mon projet des mauvais soirs et ne sera jamais diffusé.
Plusieurs tentatives de diffusion, de réécriture, de réenregistrement apparaîtrons ces 2 dernières décennies, sans aboutir, toujours empli d’abus de perfectionnisme et de crainte du jugement.
En 2016, un de mes post Facebook disait « Cette année, je sors un album…pour qu’on me le rappelle si ça n’arrive pas 😉 ». Et bien ça n’est pas arrivé et on est en 2022 !
Pourquoi cet album est important pour moi ?
En dehors de la satisfaction de voir mon travail aboutir, il est certain que ce que racontent ces chansons est loin de la joie, du bonheur et de l’allégresse mais portent plutôt en elle la mélancolie, la peine, la tristesse et de la déception, ce qui ne me ressemble plus pas mais que je dois tout de même exorciser pour passer à autre chose artistiquement parlant, j’ai tellement d’autres choses à écrire, sur ma fille, ma femme, ma vie d’aujourd’hui.
Cet EP est un travail d’introspection qui permet de mettre un terme à une époque passée douloureuse, il est très personnel, sans sous-entendus, sans jeux de mots, avec des rimes souvent faciles, parfois même sans. En dehors de l’histoire à raconter ou à entendre, il s’agit d’un travail d’écriture et de production aboutie que j’ai envie de partager, il est possible que vous vous y retrouviez peut-être, ici où la.
L’album est disponible en suivant ce lien
L’ordre des morceaux à son importance
Je vous invite à écouter ces morceaux dans l’ordre et non de façon aléatoire et si possible d’une traite, cela s’écoute comme un ensemble. Je résume ci-après le fond de ces morceaux mais libre à chacun de s’approprier l’histoire ou de lire entre les lignes.
01. Pluie fine
J’aime la pluie, surtout quand elle est fine (à l’époque, je ne portais pas de lunettes, j’aime beaucoup moins maintenant 🙂 ). Je commence par ce morceau instrumental ni sombre, ni joyeux, ni rien de particulier, comme je l’étais à une époque, je vivais « à la surface » des choses, plutôt spectateur qu’acteur de ma vie, je me laissais vivre.
02. Crayon noir
J’ai pris la place d’une femme dans cette chanson, une femme que j’aime et qui fait tout un tas d’efforts pour me sortir de la vie de spectateur qui devient pesante, mes repères s’effacent, peut-être que devenir adulte n’était pas prévu dans mon programme. Ne voyant pas ses appels, elle me laisse moi, pour un autre.
03. Carte grise
Elle m’a laissé, elle est partie, mais pas avec n’importe qui, je ne ne peux plus vivre « à la surface », la vraie vie, remplie de bouleversements et d’incompréhensions se révèle à moi et je dois affronter la réalité de celle-ci et de la trahison d’un ami.
04. Nouvelle histoire
La trahison faisant doucement la place à la reconstruction, je cherche à savoir comment tout cela est arrivé et comment je n’ai rien pu voir. Le recul ne me permet pas non plus d’y voir plus clair. Il va falloir réécrire une nouvelle histoire, mais en ai-je envie ?
05. Tes mains passent
Contre toute attente et malgré mes désillusions, l’amour va se présenter de nouveau un soir, sans que je ne l’attende. Mes gestes rapides, maladroits, mes paroles incontrôlées et le froid, tout ce qui me faisait tomber amoureux n’étaient pas des sentiments partagées avec elle mais je pouvais désormais remonter « À la surface ».